Element déclencheur et mécanisme de défense : la petite fille qui ne pouvait plus profiter des bons moments.

Face à un événement difficile, l’émotion est souvent trop importante pour être pleinement vécue. Pour se protéger, l’inconscient, ce petit malin, met alors en place une stratégie pour éviter de revivre la même souffrance.

Le mécanisme de défense se rejoue alors à chaque élément déclencheur qui ressemble, de près ou de loin, à l’événement initial.

Afin d’illustrer cela je vais vous partager la séance d’une petite fille qu’on appellera Anna. 

Anna se rendait vraiment malade chaque fois qu’elle devait aller au restaurant, ou faire un repas de fêtes, si bien que la petite famille devait soit annuler, soit rebrousser chemin une fois à table. Pourtant au fond d’elle, Anna avait très envie de fêter l’anniversaire de mamie en famille ou d’aller au restaurant avec papa et maman.

Au cours de la séance, le test musculaire nous amène à l’anniversaire de ses 6 ans au cours duquel elle n’a pas pu manger le gâteau d’anniversaire préparé par sa maman car elle avait une dent qui bougeait et qui la faisait terriblement souffrir. 

Ses frères et soeurs, ses parents et grands parents, tous se sont régalés. 

Cette petite a tout contenu, mais quelques années plus tard, l’émotion de la culpabilité (j’ai fait de la peine à maman qui avait préparé un super gâteau), de la tristesse et de la frustration (je n’ai pas pu profiter de la fête comme j’aurais voulu) sont encore présentes. L’événement peut paraitre anodin, mais quelque chose s’est cristallisé ici.

On dit en Kinésiologie que l’événement fusionne avec l’émotion. 

Evénement : anniversaire, fête, moment joyeux. Emotion : culpabilité, frustration 

A chaque repas festif, le corps vient rejouer l’événement en la privant du bon moment. Pour ne pas souffrir à nouveau, mieux vaut ne pas y aller.

La correction de cette séance consistera à défuser l’émotion restée figée (pour défusionner l’événement de l’émotion), à travailler sur le réflexe archaïque de Moro et à intégrer la phrase « je peux profiter des bons moments » à l’aide de mouvements oculaires et du mouvement de Brain Gym « le huit couché ».

Deux semaines plus tard, la maman me dit qu’ils sont allés au restaurant en famille et que tout s’est bien passé, sa fille ne s’est pas rendue malade et tout le monde a pu profiter de ce bon moment.